À l’écoute du sommeil de notre bébé


Au moment où j’écris cet article, Nathanaël vient juste de s’endormir dans mes bras et il est 21:45.
Nous avons passé une longue journée à marcher après le chat, à jouer du piano, à se balader puis nous avons entamé la routine du soir : celle que nous mettons en place lorsque nous repérons ses signes de fatigue. 
Si cela vous intéresse, dites le moi en commentaire, je vous ferai un petit article à ce sujet. 




Avant l’arrivée de Nathanaël, nous avions l’esprit rempli de stéréotypes & de propos préconçus : nous écoutions naïvement ce qu’on nous enseignait.  
Un enfant « doit » faire la sieste matin et après midi, il « doit » dormir à 19h pile pour être un « bébé normal et en pleine forme », il faut le laisser pleurer pour qu’il comprenne que c’est désormais la nuit et surtout il faut tout de suite le mettre dans sa chambre (& dans un lit à barreaux, c’est encore mieux) pour que toi, jeune parent, tu puisses te reposer. 

Heureusement, pour lui, pour nous, nous avons rapidement compris. 


Compris que chaque enfant est différent :
 personne n’a les mêmes besoins. 

Nous avons décidé, dès le départ, de l’écouter et surtout de lui faire confiance. 

Nathanaël a eu une naissance un peu compliquée dirons nous (c’est un sujet très sensible et très douloureux sur lequel je me confierai peut être plus tard…). 
Dès nos retrouvailles à la maternité, nous avons écouté les conseils des « professionnels » tous très contradictoires en étant complètement déboussolés mais en gardant cette petite voix intérieure, notre petite voix, qui nous apaisait. 
Nathanaël n’avait pas forcément besoin d’une tétine, de pleurer pour « comprendre », d’avoir des biberons de lait pour être plus rassasié … finalement de se retrouver seul et rempli pour s’endormir paisiblement.


Il a uniquement besoin de nous. 

Toutes ces paroles que vous entendrez souvent, à longueur de journée les premiers temps, sont dites par habitude, par automatisme car elles sont rentrées dans la coutume et c’est là où c’est profondément dommage. On ne cherche plus à comprendre l’enfant.

Nous sommes finalement entrés dans ce cercle infernal de la vie où l’on veut que tout aille plus vite, où on ne prend plus le temps de rien & où tout est finalement contradictoire. 
L’enfant doit pleurer pour comprendre, doit dormir seul dans sa chambre, doit savoir que c’est la nuit, qu’il vient de manger, que nous sommes fatigués … 
Mais comment savoir tout cela alors qu’il n’a que quelques heures, quelques jours de vie ou même quelques mois (peu importe en réalité) alors que même toi, 25 ans après, tu te poses encore ce genre de questions. 

Il est important de comprendre que le sommeil, comme le langage ou encore la marche, est une acquisition qui peut prendre plus ou moins de temps en fonction de chaque enfant. 
Grâce aux avancées en neurosciences, nous avons désormais les clefs pour mieux comprendre ce qui se passe dans son corps à ce moment là. À nous d’en faire donc bon usage. 


Le livre 
« Pour une enfance heureuse » 
de Catherine Gueguen 

m’a énormément aidée à comprendre tout cela. 


J’y ai appris que lorsqu’on laisse pleurer un enfant, on va progressivement le laisser se résigner; créant ainsi chez lui un sentiment d’abandon. 

Lorsque personne ne répond à ses besoins (quels qu’ils soient d’ailleurs), l’enfant va apprendre à ne plus en exprimer. Alors oui, il sera « sage » mais c’est là où c’est inquiétant : il perd petit à petit cette joie de vivre et cette spontanéité qui font vibrer chaque enfant. 

Lorsqu’il a une angoisse, une peur quelconque, un stress, l’hyperactivité de son système sympathique se renforce ce qui aura des conséquences néfastes sur le bien être et la santé de l’enfant (sujet plus fréquent aux infections, troubles de l’appétit, de la digestion, manque de confiance en soi…). 
À la différence, « materner » qui n’est plus un terme négatif comme autrefois, permet d’apaiser ses émotions relationnelles, & incite son organisme à réguler seul ses fonctions vitales perturbées par ce tourbillon d’émotions. 
Lorsqu’un enfant pleure, il a besoin d’aide pour apprendre à gérer ce sentiment qu’il ne connait pas encore. C’est un apprentissage comme un autre dans lequel tout votre amour lui est nécessaire. 
Avec des gestes, des paroles douces et apaisantes, un câlin en portage, des bisous ou juste lui exprimer qu’on comprend sa fatigue, sa douleur et qu’on est là, à ses cotés; vont libérer dans son organisme toute l’ocytocine et opioïdes, ces substances anti stress dont il a besoin. 

Ici, nous n’avons jamais pensé que le « laisser pleurer un enfant » était la solution. 
La solution à quoi ? À notre tranquillité, notre repos ? 


Nous pensons toujours qu’on ne pleure pas sans raison. 

Personnellement, nous étions encore plus malheureux et malades lorsque Nathanaël pleurait et que nous en ignorions encore la cause (ses problèmes d’allergie aux PLV notamment). 
Quelquefois, ce sera la couche, l’heure ou le besoin de téter, d’avoir un biberon, les dents ou encore le moment de sentir qu’il y a toujours une présence près de lui…

Oui, un enfant pleure les premiers temps, peut être beaucoup trop à votre avis, mais c’est normal : 
c’est sa manière à lui de s’exprimer. 
On a tendance à trop vite l’oublier. 


J’aurais aimé qu’on me rassure, qu’on me prévienne qu’un bébé peut et doit se réveiller la nuit, que ça permet d’éviter les morts subites du nourrisson & que c’est normal, qu’il n’y a rien de mal à cela. 
J’aurais aimé qu’on me dise qu’un bébé pleure, beaucoup, pour de multiples autres raisons que la faim ou la couche et que ta fatigue n’est qu’un état physique passager…
J’aurais aimé qu’on me dise, beaucoup plus souvent, que tu as le droit de craquer sans forcément être critiquée ou découragée : que la maman parfaite à laquelle tu aspires n’existe pas et reste humaine.  
J’aurais aimé qu’on me dise qu’il faut toujours se remettre en question pour être en accord avec soi même et avancer avec bienveillance sur notre chemin de parents.


À la maison, nous avons toujours essayé de comprendre, 
d’apaiser & de rassure notre enfant. 

Un câlin ne fait jamais de mal, une parole douce ou un bisou non plus et ça ne le rendra pas plus dépendant ou moins autonome qu’un autre, bien au contraire. 

De plus, il est important de comprendre que ses phases de sommeil ne sont pas équivalentes à celles que pourraient avoir un adulte et ce ne sera jamais réellement le cas. On dit que ce n’est qu’à partir de 3 ans seulement que l’enfant peut dormir sur une phase de sommeil qui ressemblerait davantage à celle d’un adulte, c’est à dire plus longue et avec moins de réveils. 

« Mais tu comptes continuer de faire des nuits blanches jusque là ? C’est n’importe quoi, mets le dans sa chambre et laisse le pleurer »  
Car oui, c’est bien connu un enfant qui dort dans sa chambre et évidemment, non allaité je précise, dort forcément toute la nuit. 

Lorsque les discussions sont bloquées, qu’aucun dialogue n’est possible et au risque de continuer à s’attirer toutes les foudres de l’entourage en prononçant ces quelques phrases …

je vous conseille vivement d’en dire le moins possible. 

Sachez faire la part des choses pour préserver votre bien être et celui de votre famille. 
Tant que vous êtes en harmonie avec vous même et que votre bébé est heureux (et vous aussi bien évidemment), c’est le principal. 



À tout juste 1 an : non, Nathanaël, allaité et diversifié, ne fait pas ses nuits ! 

En fait, si, il fait « ses » nuits mais pas les nôtres! 

Nous l’écoutons, nous l’apaisons lorsqu’il en a besoin, nous sommes tout simplement là de la manière la plus douce possible pour lui & ce, même au bout du 10ème réveil nocturne (OU PLUS … dans ce cas là, l’anti cerne devient ton nouveau BF!) . 
C’est loin d’être un enfant « roi » qui fait ce qu’il veut de ses parents : ce terme n’existe pas… Nous en reparlerons plus tard. 


C’est un enfant écouté, compris & qui, 

chaque matin et chaque jour,
 sourit à la vie 
& ça, ça n’a pas de prix. 


Tout plein d’amour, 

Macha 







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